Les questions
que vous vous
posez

La méditation, quʼest-ce que cʼest ?

Il n’y a aucun aucun mystère dans la méditation, et pourtant elle nous déroute un peu. Quelque chose a besoin d’être éclairci, à commencer par le mot lui-même. Pour nous, en occident, méditer signifie approfondir un contenu de pensée, avec à la clé un effort, une tension. Pour les Zamizen et depuis des siècles en orient, méditer signifie au contraire délaisser la pensée, en relâchant tout effort, toute tension. Le même mot pour deux intentions, deux projets diamétralement opposés ! Comment s’y retrouver ? À partir de maintenant, nous dirons que dans un cas on cogite et dans l’autre on…médite !

Pourquoi parle-t-on de méditation laïque ?

Savoir comment faire pour s’arrêter, lorsqu’on ressent le besoin de se dégager – de trop d’occupations, de cogitations ou de tensions – n’implique aucune croyance. Pas plus que boire du thé, lorsqu’on a soif, ne suppose de devenir japonais. La méditation laïque prend sa place, tout naturellement, dans notre quotidien survolté, parce que nous avons besoin d’apprendre à nous arrêter, à débrancher.

La méditation à l’école, pourquoi faire ?

En découvrant la méditation les enfants apprennent comment se poser et retrouver leur concentration, après la récréation ou la pause méridienne, lorsqu’il se sentent agités ou distraits. Ils apprennent à reconnaitre et mieux gérer les émotions difficiles, mais aussi à apprécier pleinement les moments heureux. La pratique développe une relation plus ouverte et bienveillante , avec soi-même aussi bien qu’avec les autres. Elle aide les enfants à s’épanouir en ayant confiance en eux.

Quel rapport avec l’attention ?

La pratique entraine le sens de l’équilibre attentionnel – une expression inventée par Jean-Philippe Lachaux, chercheur en neurosciences. On apprend comment diriger son attention et comment la stabiliser. On apprend à revenir lorsqu’elle a décroché. Comme pour l’équilibre à vélo, ce sens s’éveille du simple fait d’essayer, pourvu qu’on ait confiance.
Savoir faire attention conditionne tous les apprentissages, aussi bien intellectuels, physiques, qu’émotionnels ou relationnels. William James, le père de la psychologie cognitive, écrivait : « une éducation qui développerait la faculté d’attention serait l’éducation par excellence ».

Est-ce bien à l’école d’enseigner les émotions ?

Oui. Les compétences émotionnelles et relationnelles sont aujourd’hui considérées partout comme un facteur clé du bien-être, mais aussi de l’épanouissement et de la réussite future des enfants, dans un monde de plus en plus complexe et changeant.

La méditation à l’école : situation à l’étranger ?

USA : Créé en 2007 le programme « mindful-schools » forme les enseignants des écoles dans l’ensemble des 50 états du pays. Il a déjà permis à plus de 1,5 millions d’enfants et d’adolescents de découvrir la méditation.
Canada : Arrivée en 2005 dans les écoles de Vancouver, les programmes de méditation (présence attentive) couvrent aujourd’hui toutes les classes de primaire de la ville. Les études montrent que les incivilités en classe diminuent, la sensation de bien-être des écoliers va croissant tout comme les résultats en maths.
Pays-Bas : Eline Snel à développé l’enseignement de la méditation pour les enfants. L’institution scolaire propose depuis 2009 aux enseignants qui le souhaitent de financer leur formation pour appliquer sa méthode.
Grande-Bretagne : Depuis 2009, plus de 4 000 enseignants se sont formés au programme MISP (Mindfulness In Schools Project) destiné à promouvoir l’enseignement de la méditation en pleine conscience.

Comment fonctionne le programme ?

Avec les Zamizen, les enfants apprennent directement par l’exemple et l’imitation. On montre plutôt qu’on explique. L’adulte n’est pas chargé d’enseigner, mais d’accompagner le processus de découverte des enfants en favorisant l’observation, l’expression et de partage.

Comment puis-je apprendre aux enfants, alors que je ne suis pas spécialiste ?

Pour aider un enfant à faire du vélo, pas besoin d’être un champion, ni même d’être très à l’aise à bicyclette. Il faut très peu d’explications, très peu de conseils. Il suffit d’aider l’enfant à essayer en créant un climat de confiance. Le sens de l’équilibre se construit tout seul.

Est-il nécessaire que j’essaie moi-même de méditer ?

Oui, sans quoi vous ne comprendrez pas ce à quoi l’enfant se confronte. Pourquoi il faut être patient, ne jamais (se) juger et s’entrainer sans se soucier du résultat.

Comment puis-je commencer ?

Un parcours de découverte de 5 jours vous est proposé. Une semaine avant de débuter le programme, écoutez chaque jour l’une des 5 pratiques enregistrées. Choisissez un moment dans la journée où vous êtes sûr de ne pas être dérangé. Observez ce que cela change dans votre journée.

À quel rythme dérouler les épisodes ?

Une nouvelle séquence chaque semaine est un bon rythme, pour laisser le temps aux enfants d’intégrer. On regarde la vidéo et on en parle tout de suite ensemble. La chanson permet de conclure l’échange de manière amusante.
La nouvelle pratique de méditation peut se faire aussitôt, plus tard dans la journée, ou un autre jour de la semaine, de même que les activités ou les jeux. Les enfants adorent revoir les épisodes. Le programme est assez riche pour vous permettre de le refaire jusqu’à trois fois dans l’année.

Qu’appelle-t-on une « pratique de méditation » ?

Quelque-chose de pratique, c’est une chose simple et qui nous est utile dans la vie quotidienne. La pratique de la méditation doit, elle aussi, être simple et naturelle. Autorisez-vous à inventer des pratiques courtes, de 5 ou 10 mn, comme des petits rituels faciles à intégrer dans le quotidien de la classe. Pour bien démarrer la journée, pour répondre à une situation particulière – de tension, de baisse d’énergie ou de concentration – ou a une demande directe des enfants.

Faut-il méditer beaucoup pour que ça marche ?

Non. Oubliez les compteurs et tous les « il faut ». 5 à 10 minutes quotidiennes peuvent déjà vous apporter beaucoup, de même qu’aux enfants.

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